En cette période de fête familiale, j’ai décidé d’interviewer une auto-éditrice de ma famille qui m’est très proche puisqu’il s’agit de ma sœur. Nadège Bourbon a publié il y a quelques années un magnifique livre La Maîtresse oubliée, un livre historique qui m’a transportée, alors que je n’aime pas l’histoire avec un grand H, tellement son récit est captivant. Je vous souhaite de joyeuses fêtes et vous laisse avec ma sœur (vous comprendrez que dans cette interview je tutoie mon interlocutrice).
Delphine Bourbon : D’où te vient cette passion pour l’écriture ?
Nadège Bourbon : Lors que j’étais enfant j’étais toujours seule, à l’époque j’était fille unique et je m’ennuyais beaucoup alors je me racontais des histoires, Je m’inventais une autre vie avec une famille nombreuse autour de moi. En grandissant j’ai continué à me raconter des histoires, à m’inventer d’autres vies. Quand je regardais une série ou un dessin-animé je m’inventais des histoires parallèles en rapport avec la série.
Un jour, j’ai décidé d’écrire ces histoires qui me venaient dans la tête en partie pour me libérer de ces histoires (en quelque sorte vider le disque dur en imprimant les documents en stock). Avant La Maîtresse oubliée, j’avais commencé à écrire d’autres romans que je n’ai jamais finis, puis l’histoire m’est venue comme une évidence après plusieurs mois de maturation dans la tête je me suis mise à l’écriture et neuf mois plus tard mon « bébé » était fini.

DB : Comment l’idée de La Maîtresse oubliée t’est venue ?
NB : J’étais fan de la série Hightlander et du film Entretien avec un vampire et j’avais commencé à écrire un roman qui regroupait les deux. Le personnage principal était une immortelle qui était très très vieille puisse qu’elle avait plus de trois milles ans et qui au cours des siècles, avait survécu en étant la maîtresse d’hommes puissants qui la protégeaient (François Ier, Louis XV, Napoléon Ier, archiduc héritier Rodolphe etc.). Je me suis donc retrouvée à installer cette femme à la cour de Louis XIV, et finalement je n’ai gardé que ce passage de cette idée de roman.
Pour le nom de famille de mon personnage principal, Manon Jardin de Sainte-Ange, j’ai pris le nom de jeune fille de notre grand-mère paternelle, par contre, pour le prénom j’ai plus tâtonné. Au début, je l’avais appelé Héloïse, mais je me suis dit que pour une jeune paysanne ça faisait trop aristocratique, j’ai alors pensé à Rose, alors certes, ça faisait plus « peuple » mais avec le nom de famille ça faisait trop… Et un matin, je prenais mon petit déjeuner en écoutant la radio et il passait la chanson de Jean-Jacques Goldman tourne les violons ; dans cette chanson le personnage est une jeune domestique dont le prénom est Manon et là je me suis dit que c’est exactement ce prénom qu’il fallait.

DB : Peux-tu nous résumer ton livre en quelques mots ?
NB : L’histoire commence peu de temps après le départ de Marie Mancini de la cour de Louis XIV, en 1659, l’aristocratie fait tout pour distraire le roi (et pourquoi pas mettre leur fille dans le lit du souverain). C’est lors d’une partie de chasse qu’il va rencontrer la femme qui va devenir sa maîtresse pour de longues années. C’est une jeune domestique de 16 ans. Le roi tombe immédiatement sous son charme au point de lui donner rendez-vous dès qu’il rentre chez lui. Leur histoire d’amour va connaître des hauts et des bas. Dans ce roman, on peut se rendre compte de ce que l’on peut faire par amour.
DB : Y a-t-il une part de vécu historique dans ton roman ? Un fan d’histoire peut-il s’y retrouver ?
NB : Oui tout à fait, à part le personnage principal qui est totalement fictif ainsi que bien sûr ses proches, sinon les évènements historiques ont tous bel et bien eu lieu, il y a d’ailleurs une chronologie à la fin du livre, qui permet au lecteur de se repérer dans l’Histoire. Une personne qui a lu mon livre m’a dit qu’elle avait appris grâce à mon livre qu’on appelait le frère du roi Monsieur. Par contre, je reconnais qu’il y a quelques évènements que je n’ai pas mis à la bonne date comme par exemple l’installation de la cour au château de Versailles.
DB : As-tu un ou plusieurs genres littéraires préférés ?
NB : J’aime beaucoup les pièces de théâtre (j’avais d’ailleurs commencé à en écrire une car les dialogues sont un des points fort de mon roman), Molière, bien sûr mais aussi Marcel Pagnol. Mes pièces de théâtre préférées sont Don Juan qui sort du schéma habituel des pièces de Molière, Marius, Fanny, Topaze.
Je suis aussi très fan de romans d’aventures, j’ai lu la trilogie des trois mousquetaires d’Alexandre Dumas père. J’aime beaucoup les personnages de Portos et d’Athos.
J’aime aussi les biographies, j’ai lu des biographies de Louis II de Bavière, d’Elisabeth d’Autriche et de Nicolas II de Russie pour mes préférées. L’histoire est une vraie passion pour moi.
Je lis actuellement Les brumes d’Avalon de Marion Zimmer Bradley qui raconte la légende du célèbre roi Arthur mais du point de vu des femmes : sa mère Ygerne, sa demi-sœur Morgane la fée et sa tante Viviane la dame du Lac.
DB : Quelles sont tes autres activités ?
NB : Toujours dans le domaine de l’histoire, je fais des recherches généalogiques pour connaître nos origines car je pense que c’est important de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.
Professionnellement je suis AESH, j’aide les élèves en situation de handicaps à être un peu moins différents de lors camarades, même si nous sommes de toutes façons tous différents. Je suis également pet-sitter pour lutter contre l’abandon des animaux au moment des vacances.
Je fais aussi des boucles d’oreilles fantaisies, pour mon plaisir et pour offrir.
Il m’est arrivé de faire des vidéos dont certaines sont en lignes sur YouTube.
DB : As-tu des projets d’écriture ?
NB : Oui, j’ai, actuellement deux romans en cours d’écriture mais pas vraiment dans le domaine historique :
Un qui n’a pas de titre pour le moment qui raconte le parcours amoureux d’Anne une jeune femme devenu actrice alors qu’elle accompagnait sa meilleure amie à un casting et devient une grande actrice spécialisée dans les films historiques aussi chanteuse le roman la suit pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elle ne rencontre pas vraiment le grand amour mais l’homme qu’elle épousera et avec qui elle aura un enfant,
L’autre est en trois tomes et à déjà un titre Louise de Sainte-Geneviève. Il raconte la vie de Louise de Sainte-Geneviève, une princesse contemporaine, fille aînée du prince héritier et première petite-fille du roi d’un royaume fictif : le royaume de Crynolie, où règne la loi salique (seuls les hommes peuvent monter sur le trône) en tout cas au début de cette trilogie.
DB : 2022 se fini. Qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour 2023 ?
NB : De mener à bien mes deux projets d’écriture d’être publiée et de rencontrer un succès public plus important que pour la maîtresse oubliée, mais si je ne désespère pas que la maîtresse oubliée devienne un succès. C’est ce qui est bien avec l’auto-édition, le livre va à son rythme.
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