






Passionnée par l’écriture, la lecture et les séries télé, Sophia Laurent aime tous les genres : romance, thriller, fantastique… Auto-éditrice et auteur pour une maison d’édition, elle revient, pour nous, sur son parcours, son envie de ne pas choisir entre ces deux modes de publications ; le fait que sa trilogie Ruines a été classée parmi les meilleurs romans indépendants Amazon et son travail sur les applications Adrenalivre et Série Play. Je vous laisse découvrir cet entretien qui, à coup sûr, vous inspirera.
Delphine Bourbon : Racontez-moi votre parcours, comment en êtes-vous arrivée à écrire Sun Bartas, votre premier roman ?
Sophia Laurent : Bonjour Delphine. J’ai commencé à écrire tardivement, à 23 ans. Après avoir regardé un épisode de NCIS dont la fin m’avait particulièrement frustrée, j’ai voulu écrire ma propre version de la série. J’ai donc commencé à écrire une fanfiction, puis une autre et encore une autre. Au fil des années, je suis devenue une auteure avec une petite communauté qui me poussait de plus en plus fréquemment à écrire mes propres histoires. Ce que j’ai fait un peu avant d’atteindre la trentaine, en inventant une journaliste touchante et pétillante, Sun Bartas. Je voulais créer un personnage amusant, solaire, tel que Sun. Elle existait « dans ma tête » depuis des années, elle ne demandait qu’à devenir concrète. Créer mon propre monde m’a tellement plu que j’ai récidivé, avec la trilogie dystopique Ruines, puis le thriller Evolution et bien d’autres romans.
DB : Vous publiez des livres en auto-édition et des livres chez City Éditions. Quelles sont les différences entre les livres que vous publiez en auto-édition et ceux que vous publiez en maison d’édition ?
SL : Il n’y a pas de différence concrète entre les livres publiés en autoédition et en édition, c’est davantage la façon de publier qui diffère. L’autoédition et l’édition sont deux façons de publier totalement différentes, l’une permet plus de liberté, l’autre davantage de visibilité.
DB : Pourquoi ne pas avoir fait un choix entre l’auto-édition et l’édition classique ?
SL : L’autoédition m’a donné la possibilité de gérer la publication de mes romans de A à Z, que ce soit du résumé à la couverture ou à la communication. L’édition est plus sécurisée, puisque l’éditeur contrôle tout ce qui enveloppe votre écrit et son roman. J’ai aimé publier des deux façons, car ce sont deux expériences totalement différentes qui ont chacune leur avantage. D’où mon choix d’être une auteure mixte, éditée pour certains romans, auto-éditée pour d’autres.
DB : Votre trilogie Ruines a été classée parmi les meilleurs romans indépendants Amazon. Quel sentiment avez-vous ressenti en découvrant ça ?
SL : Ce fut une véritable fierté. Ruines est une histoire qui me tient particulièrement à cœur, une trilogie post-apocalyptique dans lequel mon personnage principal, Alex, est à la recherche de la vérité, de sa véritable identité. J’avais cette histoire en tête depuis des années et quand je l’ai écrit, j’ai eu l’impression de donner vie à quelque chose qui était là, en moi. D’ailleurs, je n’ai mis qu’un mois à écrire le dernier tome, tant il fallait que je continue, que j’écrive, sans relâche. Alors, savoir que ce bébé de papier était lu, aimé, partagé, avait donné des frissons, des sourires, des larmes, ce fut une récompense magnifique. Encore maintenant, j’ai du mal à réaliser que Ruines fut classé parmi les meilleurs romans indépendants d’Amazon, c’est une victoire dont je suis fière, un rêve réalisé.
DB : J’imagine que cela vous a aidé pour vous faire connaître et augmenter vos ventes.
SL : Oui, effectivement, ce classement a permis à Ruines de trouver un public et de se faire connaître. J’ai eu la chance de rencontrer des lectrices et lecteurs à la suite de sa publication, qui m’ont partagé leur expérience de lecture et c’était formidable.
DB : Romance, dystopie, thriller, fantastique vos écrits sont très hétéroclites. Quelles en sont les raisons ?
SL : J’écris de tout car je lis de tout, et je m’intéresse à tout. Autant pour les livres que pour les séries. Je peux facilement passer d’une série amusante et actuelle comme « Working moms » à quelque chose de beaucoup plus sombre et froid comme « Vikings ». Dans la lecture, le dernier livre que j’ai lu était un thriller sombre et froid, alors qu’avant lui, je venais de terminer un roman tout doux de Christina Lauren. Je n’ai pas envie de m’arrêter à une seule couleur sur la palette variée et diverse de l’écriture, je veux pouvoir écrire quelque chose de drôle, de tendre et touchant, puis enchaîner sur un écrit sombre, dur et poignant.
DB : Vous avez créé des œuvres pour les applications Adrenalivre et Série Play. Comment les avez-vous réalisées ?
SL : Adrénalivre était une plateforme de romans interactifs, où le lecteur avait le choix de la suite de l’histoire, un peu comme les livres dont vous êtes le héros. J’ai écrit deux histoires pour cette plateforme, Sur le Fil et Crush. J’ai écrit ces histoires via un logiciel créé par l’entreprise, qui permettait de passer d’un choix à un autre via un jeu de case, de choix et d’hypothèse. L’expérience peut paraître complexe à première vue, mais après une petite formation, c’est très facile et extrêmement enrichissant. Écrire une histoire à choix multiple, c’est pouvoir explorer tous les côtés du monde que l’on a créé. Avec la trilogie Sur le Fil, j’ai pu laisser parler mes personnages et leur donner plusieurs voies, plusieurs solutions qu’ils ont exploité afin de poursuivre leur quête.
J’ai également écrit Robin pour SeriePlay, une histoire interactive et imagée. C’était une belle aventure pour laquelle j’étais cette fois salariée, une parenthèse dans ma vie professionnelle qui m’a permis de toucher le rêve de vivre de ses écrits. Cette fois, il y avait une véritable équipe autour de mes personnages, illustrateur, programmeur, traductrice. Une belle aventure.
DB : Comment se procurer et utiliser ces applications ?
SL : L’application Adrénalivre n’existe malheureusement plus, mais il est possible de retrouver le roman Sur le Fil en linéaire sur Amazon. Quant à Robin, l’histoire est disponible sur l’application SeriePlay sur Android et IOS.
DB : Quels sont vos projets ?
SL : J’ai actuellement plusieurs projets en cours. Le premier est un thriller concernant deux frères que tout oppose et qui vont se retrouver mêles à une affaire de vol où l’un devra répondre de ses actes. J’ai également un autre thriller en tête, avec une note de fantastique cette fois, une histoire qui m’est venue un matin, au réveil, sans vraiment d’explication. Depuis, je l’ai étoffée, j’ai eu de nombreuses idées notées et développées dans mes carnets d’auteur, et ce sera donc ma prochaine écriture. Pour finir, j’ai également en tête une comédie romantique, une histoire qui n’est pour le moment que sous forme de phrases, de schémas et de mots jetés sur le papier mais qui devrait devenir concrète entre 2023 et 2024.







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